Michel Camus a connu Stani Nitkowski vers 1989. Il est poète et philosophe, rédacteur en chef de la revue Mémoire du XXè siècle et directeur des éditions Lettres Vives.

 

Les dessins de Stani Nitkowski reflètent une souffrance violente diablement incarnée dans des figures expressionnistes. La plupart de ses dessins mythologiques sont plus spontanés, plus intenses et plus poétiquement émouvants que ceux d'Antonin Artaud. Le poète Stani insère des mots aussi déchirants que des cris dans les dessins de Nitkowski. En 1993, j'ai fait accrocher à l'exposition du Colloque ARTAUD à Montréal le dessin de Stani sur Artaud intitulé " Le fantôme de Rodez " (daté du 30 janvier 1993) autour duquel il a écrit : " C'était un étrange homme blême, mi-ANGE, mi-DÉMON, qui griffonnait de troublantes silhouettes. II scandait à coups de couteau ses poèmes-dessins sur le billot, force sombre qui maintenant s'appelle LE FANTÔME DE RODEZ. ".
Le 15 avril 1993, Pierre Dubrunquez, rédacteur en chef de la revue POÉSIE 1993, le photographe David Mohror, l'éditrice Myriam Solal et moi avons rendu visite à Stani dans son atelier d'Angers. La nuit précédant notre arrivée, Stani avait généreusement créé et dédicacé pour chacun de nous un dessin fascinant. Le mien à 4H30 du matin avec la dédicace : " L'homme par qui les mots vous prennent par la main . " Stani était toujours enthousiaste dans ses relations amicales. Nous regrettons profondément la disparition de ce créateur flamboyant.

Michel Camus
Juin 2001